Outre sa fonction de General Manager chez NSI IT Software & Services, Manuel Pallage est aussi coach de start-ups et administrateur chez LeanSquare.
Découvrez son interview - "L'innovation dans la peau" - publiée ce 14/12/2020 sur le blog de LeanSquare.
"L’innovation dans la peau". L’interview de Manu Pallage, Directeur général de NSI
Patron wallon à succès et féru d’IT, "Manu" est aussi coach de start-ups et administrateur chez LeanSquare. Derrière lui, une équipe de près de 800 personnes et des décennies d’expérience. Un parcours exemplaire qui n’empêche pas le Liégeois de garder les pieds sur terre. "Je ne suis personne sans le talent des collaborateurs de NSI, alors pourquoi aurais-je la grosse tête ? " Un conseil parmi d’autres, qu’il distille volontiers aux plus jeunes.
Il y a trois ans de ça, Manu Pallage a pris la décision de consacrer une soirée par semaine et une partie de ses samedis à l’accompagnement des jeunes entrepreneurs du VentureLab.
Une bouffée d’oxygène et une opportunité de se tenir à la page : "C’est extrêmement rafraichissant de voir des jeunes qui ont la tête bien faite et qui veulent se mettre en danger si tôt, même s’ils manquent encore d’expérience. C’est aussi enrichissant. Ça me permet de rester en prise directe avec les nouvelles technologies. Un peu comme au comité de sélection de LeanSquare, où j’assiste à la présentation de projets disruptifs tous les 15 jours. Humainement, c’est aussi une incroyable aventure. J’ai personnellement investi dans certains projets, car je croyais dans les porteurs, qui sont devenus des amis."
Source de jouvence
Si aujourd’hui, son activité de directeur impose à Manu Pallage de rationaliser son implication au côté des jeunes porteurs de projet, sa curiosité pour les talents émergents reste indemne : "J’avais envie de croire que la Wallonie avait dans ses tiroirs des assets. Alors, autant commencer à la source, avec les jeunes. Le VentureLab m’a permis d’identifier des projets et dans certains cas, comme TrustUp.be (lire la story consacrée à TrustUp.be ici), de les placer sur le radar d’investisseurs comme LeanSquare". Un coup de pouce bien utile quand on sait qu’une levée de fonds prend en moyenne six mois.
Trust Up, une société aujourd’hui en pleine croissance que Manu Pallage évoque avec le sourire, tout en rappelant qu’il n’était pas le seul à leur apporter son aide : "Je les ai coachés pendant un an avec un focus sur la vente. J’ai participé à la dernière levée de fonds et je continue aujourd’hui à les suivre".
Une implication essentielle au succès, comme en témoigne le directeur originaire de Malmédy : "Quand on croit dans une équipe, il faut miser dessus. Montrer qu’on croit en eux, ce qui ne se limite pas uniquement à un apport financier. Le projet, lui, est presque un épiphénomène."
Un pour tous et tous pour un
L’équipe et la personnalité des dirigeants. Deux éléments essentiels dans le succès d’un projet pour Manu Pallage : "S’il y a bien une chose que mes 21 années d’expérience de directeur général en IT m’ont appris, c’est que quand une boîte démarre, le CEO doit être le premier commercial. Il ne doit pas se tracasser tout le temps avec le développement de son produit. Le plus important, c’est d’aller chercher des clients et de vendre. Il est aussi le premier communiquant. Il est l’image de l’entreprise. J’ai inculqué ça à tous les jeunes que j’ai pu coacher."
Un rôle d’autant plus important qu’au début, on achète avant tout la personnalité d’un patron et la confiance qu’il ou elle inspire. Et ce qui vaut pour une équipe de 10, vaut aussi pour un groupe de 800, comme c’est le cas de NSI, que Manu Pallage qualifie encore volontiers de PME.
Une valorisation individuelle qui doit toutefois se faire au bénéfice du collectif. "En tant que directeur, mon travail est de faire évoluer les collaborateurs, de les tirer vers le haut et de m’assurer que les clients sont satisfaits".
Wallon convaincu, Manu Pallage ne doute pas de la compétitivité de sa région, où il aimerait d’ailleurs voir se multiplier les success stories à la NSI, EVS et Mithra. "C’est au travers du développement de sociétés de niche qui veulent dépasser 10 ou 50 personnes que la Wallonie va se réinventer. Arrêtons de faire les Calimero et allons-y. On est au moins aussi bons que les autres".
Le goût du risque
Pour le Liégeois, il faut tout simplement "arrêter de se poser des questions et aller de l’avant". Un mantra qui passe par un rejet absolu de la procrastination. « Si tu peux le faire aujourd’hui, fais-le. Il ne faut jamais attendre ». Quand on attend, le doute s’installe et quand le doute s’installe, l’audace s’envole. Une aversion au risque que rejette Manu Pallage. "Il faut apprendre à se mettre en danger".
Src. : Blog de LeanSquare
